- Je voudrais dire de la mauvaise humeur, qu’elle n’est pas moins cause qu’effet.
- La colère est à proprement parler une sorte de maladie, tout à fait comme est la toux.
- Le chapelet est une invention admirable qui occupe la pensée et le doigts ensemble à compter.
- Réagir contre l’humeur, ce n’est point l’affaire du jugement; il n’y peut rien; mais il faut changer l’attitude et se donner le mouvement convenable; car nos muscles moteurs sont la seule partie de nous même sur laquelle nous ayons prise.
- Tout religion renferme une prodigieuse sagesse pratique.
- […] il faudrait toujours se dire: «ce n’est pas parce que j’ai réussi que je suis content, mais parce que je suis content que j’ai réussi»
- Il y a deux espèces d’hommes, ceux qui s’habituent au bruit, et ceux qui essaient de faire taire les autres.
- L’art de vivre consiste d’abord, il me semble, à ne point quereller soi-même sur la parti qu’on a pris ni sur le métier qu’on fait. Non pas, mais le faire bien.
- La pensée est une espèce de jeu qui n’est pas toujours très sain. Communément, on tourne sans avancer. [...] Percevoir et agir, voilà les vrais remèdes.
- La vrai richesse des spectacles est dans le détail. Voir, c'est parcourir les détails, s'arrêter un peu à chacun, et, de nouveau saisir l'ensemble d'un coup d'œil.
- [...] l'intelligence à des pointes aussi pour nous piquer.
- Ce qui nous blesse dans des pensées inextricables, ce ne sont pas les pensées inextricables, c'est plutôt une espèce lutte et résistance contre cela même, ou, si vous voulez, un désir que les choses ne soient pas comme elles sont.
- La tristesse n'est jamais ni noble, ni belle, ni utile.
- Un auteur ancien à dit que tout événement à deux anses, et qu'il n'est pas sage de choisir pour le porter celle qui blesse la main.
On doing:
- On veut agir, on ne veut pas subir. Aussitôt que je me donne librement de la peine, me voilà content.
- L'enfant se moque de nos jardins, il se fait un beau jardin, avec des tas de sable, et des brins de paille.
- Tous les métiers plaisent autant que l'on gouverne, et déplaisent autant que l'on y obéit.
- Ne demandez pas à celui qui ne sait point jouer s'il aime le jeu. La politique n'ennuie point dès que l'on sait le jeu; mais il faut apprendre; il faut apprendre à être heureux.
- Le travail est la meilleure et la pire des choses; la meilleure, s'il est libre, lapide, s'il est serf.
- Celui qui met toute son attention sur un acte difficile, celui-là est parfaitement heureux.
Dans la grande prairie must be read in full. Alin recounts part of Palto’s myth of Er, where after death people arrive in a large meadow, where they can choose what they want (and will get) in their next life, and so often pick exactly the oposite of what they need. Alain doesn't believe in an afterlife, and sees us making those bad choices every day.
Propos sur le bonheur (PDF)